
« once upon a time it was you I adored ». Amour des bas fonds. Amour enfoui, rêvé, englouti. Burial c’est la crasse urbaine qui devient pépite. C’est la tristesse sans borne de la nuit industrielle qui renait de ses cendres. C’est l’art qu’on est allé cherché là où plus personne ne veut aller. Burial nous emmène dans ses arrières cours. « thank you » écrit-il. Fond noir. Décombres. Ordures. Un sol ravagé. Voila ce qu’on trouve en ouvrant la pochette. Mais on s’accroche au « thank you » et à cette lueur qui surplombe la photo. On nous remercie d’être arrivé jusque là. De l’avoir suivi dans ses retranchements. Il a fallu aller déterrer la perle musicale derrière la noiceur âpre. Les rayons de soleil dardent au loin au dos de l’album au dessus d’une ville noire. Rythmes 2 step, dubstep sur des basses fondamentales. Des voix d’outre-tombe. A-t-on vraiment envie de savoir de quel genre de musique il s’agit ?On remet au début. Deux fois, trois fois. Jusqu’à la lassitude. Mais elle ne vient pas.
Gaëlle Borgia
Burial – Untrue 2007 / Label Hyperdub, Cargo Records
