dimanche 13 avril 2008

un concentré de superficialité


Andrew Payne présente actuellement au studio des Champs Elysées « Le Plan B », pièce contemporaine mise en scène par Michel Fagadau dans laquelle il aborde la difficulté et le cynisme des relations humaines.

Un couple qui bat de l’aile entre adultère et routine, un célibataire misogyne qui s’entiche d’une jeune artiste délurée : "Le Plan B" d'Andrew Payne s’enferme dans des clichés surannés sur la décadence du couple et le cynisme de notre époque. Malgré un Robert Plagnol talentueux qui s’évertue à donner de l’épaisseur et de l’humour à son personnage de célibataire endurci et cocaïnomane, il ne réussit pas à sortir la pièce de sa mise en scène banale et de ses dialogues plats qui virent au vulgaire sans raison. Excepté la bonne performance de Robert Plagnol, on assiste à un défilé d’acteurs fades, enfermés dans des stéréotypes. Aure Attika, mère de famille et femme adultère malheureuse a des allures navrantes de top model sans expression. Natacha Régnier, en hurluberlue, enfantine et extravagante n’aborde son rôle qu’en surface. Reste Thomas Chabrol, père de famille et mari détestable, riche banquier plein de mépris et sans âme qui finit sa prestation comme il la commence. D’une banalité exaspérante et d’une épaisseur nulle, il demeure à l’image de la pièce. Un résultat peu probant par manque cruel de consistance à tous les niveaux.

Gaëlle Borgia